Vingt audits ont déjà été réalisés pour les agréments en Flandre

Le décret d’agrément obligatoire pour le transport de patients non urgent entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Pour obtenir cet agrément, un organisme d’inspection agréé effectuera un audit du service d’ambulances. Vinçotte, actuellement le seul organisme d’audit agréé, revient sur les vingt premiers audits avec son expert Yves Dejaegher.

Pas d’audit signifie pas d’agrément, et donc l’arrêt du transport non urgent de patients couchés. Vinçotte mène des audits en Flandre depuis février 2020. Ces audits, qui sont réalisés par un organisme d’inspection indépendant, sont l’un des piliers du décret visant à garantir que la qualité soit appliquée dans le cadre du transport de patients non urgent. Le secteur du transport de patients non urgent y était également fortement favorable.

Sans audit, le Agentschap Zorg & Gezondheid (Agence pour les Soins et la Santé, en Flandre) ne peut pas accorder d’agrément. Et sans agrément, une organisation ne peut plus effectuer de transports non urgent de patients couchés à partir du 1er janvier 2021. Yves Dejaegher conseille: « N’attendez pas les dernières semaines pour mettre tout en ordre, cela prend plus de temps que d’organiser quelques papiers. »

Un changement pas évident

«Je suis actif dans le secteur du transport de patients urgent et non urgent depuis plus de 30 ans et même pour moi, le premier audit a également été très excitant», se souvient Yves Dejaegher. «Le début des audits internes a été assez intensif, nous avons donc très bien réalisé que les services d’ambulances avaient beaucoup de travail de préparation. Si, lors du premier audit chez Ambulance ASF à Alost j’ai constaté le sérieux du travail effectué en vue de l’obtention de l’agrément, alors vous savez que le secteur est à la veille d’un grand pas en avant pour la qualité. »

Les services d’ambulances sont souvent de petites PME qui sont incroyablement motivées à aider les gens. Jusqu’à récemment, le secteur était celui de l’action et de l’audace. Ils travaillaient dur et il y avait peu de règles. « Maintenant, ils doivent travailler davantage selon les procédures et tout est mieux documenté », raconte Dejaegher. « Faire ce changement n’est pas facile. Le plus grand défi est d’écrire ce que vous faites chaque jour. Ceci est souvent trop court ou incomplet.

La préparation avant tout

Comment bien vous préparer à l’audit ? Yves donne ses conseils : « Assurez-vous toujours qu’une procédure ait une date de début et de fin et qu’elle soit signée par la personne responsable. Ce n’est qu’alors que nous considérerons une procédure comme valide », dit-il. « Ensuite, les services d’ambulances utilisent de nombreux produits différents pour nettoyer et décontaminer les ambulances ou pour se laver et se désinfecter les mains. Parfois, on ne sait pas quel produit utiliser, quand et à quelle dose et quels dangers cela implique. Assurez-vous donc que cette information soit bien rédigée. Assurez-vous aussi de souscrire une assurance non seulement pour une ambulance, mais également pour toutes les personnes que vous transportez, même si ces personnes sont sur une civière. Nous vérifions également cela. »

Lorsque les services d’ambulances sont presque prêts pour l’audit, Vinçotte vous conseille de faire un contrôle test. Cela supprime les derniers doutes et fournit un aperçu des domaines d’amélioration. « De cette façon le service d’ambulances anticipera les points à améliorer qui auront des conséquences majeures lors d’un audit », conclut Dejaegher.