Maggie De Block: « Nous devons continuer à invester dans ce secteur vital »

Ces dernières années, de grands progrès ont été réalisés en vue d’améliorer les soins urgents ainsi que le transport médical urgent. Lors de la législature précédente, Maggie De Block, ministre de la Santé publique, a triplé le budget destiné au secteur tout en mettant fin aux factures imprévisibles que recevaient récemment encore les patients pour l’intervention des ambulances 112.

FINIES LES MAUVAISES SURPRISES SUR LA FACTURE DES AMBULANCES 112

S’il y a bien une réforme à souligner, c’est l’uniformisation de la facture des ambulances 112. Un trajet en urgence coûte désormais 60 euros, peu importe où se trouvait le patient, d’où venait l’ambulance et vers quel service d’urgence le patient a été transporté. « Avant, il était impossible de savoir en tant que patient combien allait coûter un trajet », explique Maggie De Block. « Il arrivait même qu’on facture un montant différent à deux voisins pour un seul et même trajet vers le même hôpital. Ce n’était pas normal : chaque patient reçoit désormais la même facture pour chaque intervention avec une ambulance 112 et le montant facturé est même inférieur à la moyenne facturée précédemment. »

Entre-temps, il est suggéré d’introduire ce même système pour le transport médical non urgent, une matière qui relève des compétences des entités fédérées. « J’ai cru comprendre que la Flandre souhaite également introduire une facture uniforme et transparente », dit la ministre De Block. « Je ne peux que les encourager dans leur démarche, car ce serait une très bonne chose pour le citoyen. »

90 % DES AMBULANCES SUR PLACE EN UN QUART D’HEURE

Lorsqu’on fait appel à une ambulance, le but est qu’elle arrive au plus vite sur place. C’est pourquoi la ministre a décidé de faire revoir l’organisation complète sur le terrain. « Quel type d’ambulance est sollicité à quel endroit et combien en faut-il ? Il est important de faire concorder l’offre et la demande », a souligné Maggie De Block. « Pour cela, notre objectif est ambitieux : dans 9 cas sur 10, l’ambulance doit arriver sur place tout au plus en un quart d’heure. »

« Si nous fixons cet objectif ambitieux, c’est notamment pour protéger les zones rurales. Cela nous permet d’également garantir aux habitants de ces régions les meilleurs soins dans les plus brefs délais. Bien entendu, idéalement, les ambulances arriveraient sur place en moins d’un quart d’heure dans 100 % des cas. Ce n’est toutefois pas faisable dans la pratique. Il y a toujours des cas exceptionnels. Je pense par exemple au cas d’un patient difficile à localiser en zone forestière. Le but n’est pas de pénaliser les services pour ce genre d’incidents. »

BUDGET QUASI TRIPLÉ

Non seulement la ministre De Block a amélioré l’organisation sur le terrain, mais elle a aussi considérablement investi des moyens supplémentaires dans le secteur. Par rapport à 2014, au début de la législature, le budget est passé de 25 à 72 millions d’euros par an. Une injection indispensable pour de nombreux services d’ambulance qui n’arrivaient presque plus à garder la tête au-dessus de l’eau. « En 2016, nous avons réhaussé le subside de permanence de 12 millions d’euros par an. En 2018, nous y avons rajouté 35 millions d’euros supplémentaires, ce qui représente une augmentation totale de 47 millions d’euros par an », a expliqué Maggie De Block. « Nous avons ainsi apporté une bouffée d’air à un secteur vital. Le tout dans l’intérêt des patients, mais aussi de nos ambulanciers qui restent prêts à sauver des vies, jour et nuit. »