Les réponses de Les Engagés à notre questionnaire

Question 1

Le transport non urgent de patients, de qualité et à un prix abordable, constitue un élément essentiel pour rendre les soins accessibles à tous, en particulier dans le cas des patients atteints de maladies chroniques et qui doivent se rendre fréquemment à l’hôpital; dans ce contexte, une forme de solidarité sociale s’avère nécessaire.

Chez Belgambu, nous plaidons pour un coût maximum de 2 euros par trajet pour les malades chroniques, tenant compte du fait par exemple, qu’un patient dialysé a besoin d’environ 300 trajets par an.

Comment votre parti conçoit-il le rôle du gouvernement dans ce domaine ?

Que pense votre parti de la proposition d’un ticket modérateur de 2 euros maximum par trajet pour les malades chroniques (dialyse et oncologie) ?

 

« Notre parti est favorable à votre demande de diminuer les couts du transport non urgent à charge des patients car ces coûts peuvent s’avérer particulièrement lourds, notamment pour les personnes atteintes de maladie chronique. Les modalités de détermination et de fixation du coût de transport doivent faire l’objet d’une concertation avec les parties prenantes et, en particulier, le coût pris en charge du patient. »

 

Question 2

L’Aide Médicale urgente (AMU) doit également pouvoir continuer à bénéficier d’un meilleur financement. En effet, à l’heure actuelle, les subventions prévues pour le financement de l’AMU ne prennent pas en compte d’éventuelles hausses des indices ou index de base (indice santé par exemple).

Actuellement, l’AMU est financée par diverses entités telles que les villes/communes et les provinces, le ministère de l’intérieur ou encore le ministère de la santé.

Cette fragmentation des subventions ne permet pas de disposer d’une vision claire des coûts réels de l’AMU, entraînant une utilisation inefficace des ressources financières publiques et créant des conditions de concurrence inégales entre les services d’ambulances indépendants et, notamment, les zones de Secours.

En adoptant un budget commun qui tienne compte des coûts réels de l’AMU et des différents acteurs, nous parviendrons à briser les cloisonnements actuels.

Il nous paraît en effet primordial d’avoir une vue claire et globale des différents  financements disponibles aujourd’hui (villes/communes/provinces d’une part et SPF SP/ SPF Intérieur d’autre part).

Dès lors, comment votre parti envisage-t-il une utilisation plus efficace et plus équitable des ressources financières disponibles pour l’AMU, d’une part, et quelles mesures supplémentaires propose-t-il de prendre pour assurer un financement pérenne et adéquat de l’AMU, d’autre part ?

 

« Nous sommes tout à fait d’accord avec le fait que vous devez avoir une vue globale sur les différentes sources de financement. Nous demandons une adaptation des moyens pour les zones de secours de même qu’une augmentation de la norme de croissance en matière de soin de santé (3,5%).  Le financement doit tenir compte de paramètres objectifs telles que la densité de la population, les distances à parcourir par l’AMU… De la sorte, le financement de l’AMU pourrait varier entre les zones, pour autant que ces différences soient objectivées. »

 

Question 3

Il est crucial d’instaurer un cadre juridique en matière de secourisme événementiel.

Aujourd’hui, les infrastructures utilisées lors des événements sont choisies de manière plutôt arbitraire sur la base d’avis non contraignants.

Le secourisme événementiel est encore trop souvent considéré par les organisateurs d’événements comme un coût inutile ou superflu, alors qu’il devrait être considéré comme un élément essentiel au même titre qua la sécurité.

Seul un cadre juridique clair en la matière (avis contraignants par exemple) peut être gage d’une garantie de qualité pour les patients lors d’un événement.

Comment votre parti se positionne-t-il par rapport à ces questions importantes ?

 

« Nous sommes tout à fait d’accord avec vous sur le fait que les évènements doivent être organisés de façon à offrir aux participants les meilleures conditions possibles en termes d’expérience, de sécurité… Néanmoins, certains évènements travaillent uniquement avec des bénévoles. Il est donc nécessaire de les aider et éventuellement de les financer. »

 

« La question du transport non urgent et urgent doit aussi être prise en compte dans la question plus globale du financement des hôpitaux. Avec l’augmentation de l’hospitalisation de jour et de l’hospitalisation à domicile, il est nécessaire de traiter en parallèle le financement du transport, pour ne pas exclure les publics les plus défavorisés. »

Elisabeth Degryse

 

Question 4

À l’instar de ce qui s’est fait lors de la crise COVID (mise en place d’un commissaire Corona) Belgambu appelle de ses vœux la mise en place d’un commissaire chargé du transport de patients.

Une vision globale peut en effet apporter une grande valeur ajoutée au paysage complexe et fragmenté du transport de patients, qui relève de différentes compétences.

Il nous paraît essentiel de pouvoir établir un plan global de transport de patients, prévoyant des synergies entre les transports non urgents, les transports urgents et les transports 1733. Avec un système de dispatching commun et une nouvelle profession de santé, celle de dispatcheur médical en tant que coordinateur sur le terrain.

Comment votre parti se positionne-t-il par rapport à ces propositions ?

 

« Nous sommes favorables à votre proposition. Il est essentiel, si l’on veut repenser l’organisation du transport des patients, d’impliquer l’ensemble des acteurs concernés dans la réflexion (représentants des médecins, des infirmiers, des institutions hospitalières, des ambulanciers, des patients…). Vu votre expérience, il est important que vous puissiez y participer et proposer des modèles qui vous sembleraient les plus adéquats pour garantir la sécurité des patients et en améliorer l’efficacité. »

 

Question 5

Les pouvoirs publics augmentent sensiblement les budgets consacrés à l’aide  médicale urgente (AMU).

Un nombre minimum d’ETP sera-t-il également fixé pour les effectifs ou l’AMU restera-t-elle un lieu privilégié pour ceux et celles qui souhaitent exercer une activité complémentaire (les « flexi-jobbers » de la santé ?

Belgambu précise qu’une permanence 112 nécessite au moins 8 équivalents temps plein (ETP) ayant le statut de salarié sur un total de 11 ETP. Cela permet de créer des conditions de concurrence équitables entre les différents acteurs et de garantir davantage la qualité pour les patients.

Comment votre parti se positionne-t-il par rapport à cette situation ?

 

« Pour assurer une sécurité et une qualité de la prise en charge, il faut pouvoir déterminer un nombre minimum de salarié. Des flexi-jobbers devraient juste être utilisés en cas de situations pour renforcer les équipes en places notamment lors de pics d’influence. Les flexi-jobs doivent être balisés pour protéger les travailleurs et assurer le financement de la sécurité sociale. »

 

Question 6

Ensemble, nous souhaitons aller vers une plus grande efficacité du transport de patients. Ainsi, nous songeons à l’accès au diesel professionnel pour le service 112 et pour le transport non urgent de patients, ou encore à l’utilisation des voies de taxi et de bus pour les trajets non urgents (un patient en dialyse dans un taxi dépasse aujourd’hui un patient dialysé allongé dans une ambulance, dont la santé est moins bonne).

Quelles sont les propositions concrètes que votre que votre parti compte formuler pour améliorer cette situation ?

 

« Nous pensons qu’il est essentiel de garantir une plus grande efficacité du transport urgent et non urgent de patients. Cela passe notamment par la possibilité pour les véhicules transportant des patients et identifiés clairement comme tels de circuler plus rapidement en utilisant les voies réservées aux taxis de bus, tram mais aussi en autorisant de passer via des rues piétonnes moyennant une autorisation. »