Luc Detavernier: « La consultation de tous les acteurs mène à des résultats »

Un comité réunissant toutes les parties prenantes et une reconnaissance professionnelle des prestataires de services ambulanciers pour le transport non urgent de patients. Des mesures importantes ont déjà été prises en vue d’établir un cadre juridique pour le transport non urgent de patients dans la Région de Bruxelles-Capitale. « Le travail n’est cependant pas encore terminé. »

Après une législature dominée par la réforme de l’État, le sujet du transport non urgent de patients a été étudié. Un nouveau conseil d’administration ambitieux a vu le jour en 2013. Luc Detavernier, employé du cabinet de Didier Gosuin, était présent à la table des négociations de la Région de Bruxelles-Capitale. Précisément là où la complexité de la politique belge atteint son apogée, le vieillissement de la population et le nombre non négligeable d’institutions de soins dans une zone limitée créent des défis supplémentaires.

Qualité et transparence

Le conseil d’administration, avec les personnes et les groupes du terrain, a abordé un certain nombre de points douloureux. Deux des plus importants : la qualité et la transparence. « Chacun pouvait alors, pour ainsi dire, faire son propre truc », explique Luc. « Les gens allumaient leur sirène et conduisaient trop vite, les patients n’étaient pas traités correctement et recevaient ensuite une facture bien trop élevée. Grâce à un service d’inspection, accompagné de sanctions correspondantes, et à la reconnaissance professionnelle des ambulanciers, associée à une formation adéquate, la qualité des transports est garantie à l’avenir. Et les prix doivent être clairement affichés partout. »

« Un cadre clair permet de garantir la qualité. »

La reconnaissance de la profession de santé « ambulancier de transport non urgent de patients» est l’un des plus grands accomplissements du Comité Permanent de Consultation sur le transport non urgent de patients. Ce comité, mis en place lors de la dernière législature, réunit tous les acteurs autour de la table. « De la politique et des organisations sectorielles aux organisations de transport de patients et à la représentation des patients », explique Luc Detavernier. « En consultant toutes les parties prenantes, vous pouvez réaliser beaucoup de choses sur le long terme ». C’est d’ailleurs le président de Belgambu, Kenneth Arkesteyn, qui a posé les bases du programme de formation pour les ambulanciers chargés du transport non urgent de patients.

Une synergie précieuse

Luc Detavernier est à juste titre fier des résultats de la législature précédente. Le prochain gouvernement a toutefois encore la possibilité de peaufiner davantage la législation sur le transport non urgent de patients. « Un tarif général, avec remboursement par l’assurance maladie obligatoire », précise Luc. « Nous n’y sommes malheureusement pas encore parvenu ces dernières années. Ou la mise à disposition du transport bénévole, par exemple. Il ne devrait pas s’agir d’un choix ou / ou, mais plutôt d’une solution et / et. Je crois qu’un mélange sain de différentes formes de transport non urgent de patients est l’avenir. Afin d’éliminer les pratiques de cow-boy, les vrais bénévoles devraient également disposer d’un cadre clair. Pensez par exemple à la formation, aux tarifs et au remboursement des frais. Cela augmenterait ainsi la capacité de transport des patients non urgents, mais garantirait également qu’un patient reçoit toujours le type de transport approprié pour ses besoins de soins. D’un bénévole dans sa voiture à un membre du personnel dans une ambulance. »