/ 08/09/2025

« Impossible d’imaginer une société sans volontaires »
La capitale européenne du volontariat se trouve en Belgique, plus précisément dans la province d’Anvers. La ville de Malines a reçu ce titre honorifique et s’inscrit de cette manière dans la lignée de villes mondiales comme Berlin, Londres, Gdansk, Lisbonne et Barcelone. « Un hommage aux milliers de volontaires et aux politiques de soutien de notre ville. Car ils rendent la vie à Malines plus riche et plus belle », estime le bourgmestre Bart Somers.
L’engagement chaleureux des volontaires est indispensable dans le secteur des soins. Après une journée de réseautage de Médecins Sans Vacances (MSV) le 22 février 2025, Belgambu a dialogué avec le bourgmestre Bart Somers. Lors de cette journée de mise en réseau, il a donné une conférence inspirée sur les volontaires. Ensemble, nous avons approfondi le thème. En tant que capitale européenne du volontariat, Malines partage cette année intégralement ses meilleures pratiques, sa vision de l’engagement volontaire et son approche stimulante à l’égard des milliers de volontaires. Également dans cette édition du magazine Bam.
Le catalyseur d’une société
Au fil des ans, la ville de Malines a bâti une culture forte du volontariat. « La diversité dans la ville n’a cessé de s’accroître », a souligné le bourgmestre Bart Somers. « Nous avons commencé à travailler sur ce sujet et nous avons développé des systèmes de cohésion sociale. Il n’était pas possible d’écrire cette histoire qu’avec des professionnels, c’est pourquoi nous avons naturellement fait appel à des volontaires. » Ainsi, Malines était notamment une des premières villes à mettre en place un système de parrainage, dans lequel un habitant malinois aide un nouvel arrivant à découvrir la ville. « C’était directement une bonne preuve de la différence que peuvent réellement faire les volontaires » trouve monsieur Somers. « Cela s’applique à tous les lieux où des personnes servant une cause s’engagent de manière désintéressée. De la vie associative et des clubs de sport aux centres de vaccination pendant la pandémie du covid en passant par l’ouverture des églises à la libre circulation des personnes. Un autre bel exemple me ramène aux fouilles archéologiques de la cathédrale Saint-Rombaut. Des centaines de squelettes y ont été trouvés. Cela prendrait des années afin de les faire tous examiner par des professionnels et cela coûterait beaucoup d’argent. Nous avons fait appel aux volontaires, qui ont massivement aidé. Nous avons même eu des étudiants d’Amérique du Sud. »
« Les bénévoles sont le ciment de la société. »
Contribuer à la société
Un habitant de Malines sur cinq fait du volontariat, généralement sans indemnisation. La motivation intrinsèque des volontaires est aussi rarement l’argent selon monsieur Somers. « Ils veulent signifier quelque chose pour la société et donner plus de sens à leur vie », déclare-t-il. Le salon du bénévolat est organisé chaque année à Malines afin de réunir les nombreuses associations qui recherchent de l’aide et les volontaires potentiels qui attendent d’être mis en contact avec la bonne personne. « C’est peut-être une autre bonne idée pour notre secteur, » pense le président de Belgambu, Kenneth Arkesteyn : « Également pour notre organisation professionnelle et pour le secourisme événementiel en général, les volontaires constituent un maillon essentiel. Même si nous remarquons ici progressivement une évolution vers des engagements rémunérés. Prenons l’exemple chez les pompiers. Dans le statut semiassociatif rémunéré, on parle d’indemnisation des prestations. Ces volontaires sont payés à l’heure et reçoivent un avantage fiscal en plus. Cette indemnité est parfois même supérieure à ce qu’un salarié gagne dans un service indépendant. Il s’agit manifestement d’une situation biaisée et d’une forme de concurrence déloyale. »
Monsieur Somers confirme l’existence d’une tension entre le volontariat et la réalité économique des professionnels, qui doit être surveillée, mais il remarque peu de problèmes dans la pratique dans sa propre ville. « Notamment parce que l’engagement volontaire n’est pas rémunéré, » pense-t-il. « C’est dans certains secteurs sans doute une recherche constante du bon équilibre. Bien sûr, il y a aussi des changements réguliers dans cette histoire. Les activités volontaires peuvent s’élargir et se retrouver involontairement sur le chemin des activités professionnelles. Supposons que je passe de temps en temps chez une personne âgée isolée pour discuter. Après un certain temps, il m’arrive d’y faire la vaisselle ou les courses. Nous arrivons alors dans le domaine de l’aide familiale, qui gagne sa vie de cette activité. Cependant, je pense que tout ce que les gens font ne doit pas tourner autour de l’argent. Dans des secteurs où la tension est plus forte, on a besoin d’un débat social au niveau régional et fédéral.
De nombreux événements seraient impossibles sans les volontaires
Parmi tous les volontaires nécessaires à l’organisation d’un événement, les secouristes événementiels sont sans doute les plus facilement reconnaissables. Au niveau de Malines, par exemple, Maanrock s’appuie clairement sur les épaules de nombreux volontaires. « Ce festival serait impensable sans eux. De nombreux événements ne pourraient tout simplement pas se poursuivre si le volontariat disparaissait. Ou leur organisation deviendrait tout bonnement impayable. Merci donc à ces milliers de personnes qui se consacrent spontanément à la société et aux autres », a conclu le bourgmestre.